diumenge, 11 d’abril del 2021

Alpha Pam, le destin fatal d'un jeune immigré sénégalais à l'île espagnole de Majorque

 Le jour même où le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez Pérez-Castejón, fait sa "tournée africaine", avec une visite officielle au Sénégal, et pendant que je regarde l'image de la clôture de la campagne Espagne-Sénégal Business Forum, je reçois la nouvelle de la publication d'un livre duquel, il y a des mois, on m'avait proposé d'écrire le prologue.

En juillet 2019, j'avais hâte de collaborer à la publication de ce livre sur «Alpha Pam, le destin d'un migrant», invité par son auteur le majorquin Miquel Palou-Bosch.

Puis il m'est venu à l'esprit que six ans en arrière, en 2013 donc, j'avais personnellement et intensément rejoint la foule des gents qui s’etaient activement mobilisés pour défendre ce jeune artiste sénégalais décédé de TUBERCULOSE à l’île espanyole de Majorque, par manque des soins de santé publique qu'une société si démocratique comme la nôtre devrait offrir à tout citoyen souffrant d'une maladie curable comme celle-ci.

Quelques années plus tard, aujourd'hui, je suis très heureux de voir et de lire ce livre édité par le citoyen majorquin Miquel Palou-Bosch, que j'ai contacté plusieurs fois, par e-mail, et qui, très gentiment, me l'a fait arriver ce 9 avril 2021.

Il contient un prologue, six chapitres, deux annexes, quatre appendices et une bibliographie étendue qui s'ouvrent sous mes yeux et que je commence à lire avec empressement.

J'ai relu le prologue que j'avais écrit il y a quelques mois et qui comprend, plus ou moins brièvement, le contenu de l'ouvrage écrit par Miquel Palou-Bosch et les raisons qui me poussent à écrire un prologue, l'un des rares que j'ai écrit en espagnol cette année, dans lequel on revient brièvement sur les étapes de la vie de ce jeune immigré sénégalais, musicien et poète, qui, de manière incompréhensible, meurt de la tuberculose, sur l'île de Majorque, où il est arrivé avec un  ami, Kalidou Gaye.

Entre beaucoup de choses, ce livre traite des soins de santé publique que les citoyens de ces îles espagnoles de la mer Méditerranée méritent, et qui ne sont pas toujours fournis par les autorités espanyoles comme il se doit et comme la population insulaire a besoin.

Je ne peux pas m'empêcher de mentionner la déclaration si expressive qu'a fait un beau jour la très honorable députée régionale Fina Santiago, membre d’une formation politique à gauche. À un moment donné de son discours parlementaire, et aussi sur les médias et réseaux sociaux, elle en est venue à reconnaître que «Pam, s'il avait eu la carte santé, il serait vivant encore; voilà le drame».

Tout au long du prologue, je fais également allusion au film de Pedro de Echave et Javier González, deux jeunes cinéastes espagnols qui l’ont posé par titre "Mort accidentelle d'un immigré, le cas d'Alpha Pam" ; qui a été présenté à la ville de Palma en juillet 2014.

Alors, ma bonne amie Núria Abad m'avait informé avec une grande précision, comme on dit à Majorque «clar i català » (clairement et en catalan), du fait qu'un groupe de professionnels du secteur audiovisuel avait réalisé un documentaire qui racontait l'histoire d'Alpha Pam. Permettant le «financement participatif» à «Goteo», ils avaient ouvert un compte auprès de la banque Caixa Colonya afin de couvrir les coûts liés à la réalisation de ce film.

Je me souviens aussi que déjà en juillet 2013, j'avais assisté au concert organisé par «Factoria So», une association culturelle majorquine des gents unies par la musique et les arts au domaine de Son Llaüt, dans la ville de Santa Maria, au profit de ce documentaire sur Alpha Pam.

Dans le même prologue, je me concentre aussi sur la plainte portée par le cabinet d'avocats dirigé par Pablo Alonso de Caso qui voulait se plaindre contre les plus hauts responsables des établissements de santé publique insulaires, le 13 mai 2013.

Le mois septembre suivant, il avait lui-même participé au rassemblement du groupe de personnes qui s'étaient regroupés devant l'entrée des tribunaux de la ville de Palma, la capitale de l'île de Majorque.

Nous étions là pour exiger que justice soit faite dans le cas d'Alpha Pam, en qualité de membres de plusieurs organisations sociales: Associació Drets Humans de Mallorca, Associació de Senegalesos de Mallorca (ASEMA), Confederació General del Treball de les Illes Balears (CGT-Balears) et Unió General de Treballadors a les Illes Balears (UCA-BALEARS-UGT)…

Cinq ans plus tard, en 2018 donc, la possibilité de saisir les tribunaux était étonnamment bloquée. L'autorité de la Cour d'Instruction no. 2 de Palma a décidé d'imposer une caution solidaire de 12.000 euros, à verser par les plaignants, d'un montant nominal de 3.000 euros chacun. Malheureusement nous n'avons pas compté...

J’ai voulu conclure le prologue de ce livre en rappelant que la lecture de cet ouvrage de Miquel Palou-Bosch peut aider non seulement à revivre les circonstances malheureuses de la mort d'Alpha Pam, mais aussi il invite également à réaliser une réflexion plus approfondie sur les mesures les plus appropriées qu'auraient dû prendre les autorités supérieures dans le domaine de la santé publique à l’île espanyole de Majorque à ce moment-là.

La situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement à cause de ce qu'on appelle ‘pandémie’, continue d'être un exemple plus qu'évident à considérer et à examiner…

Dans le cas d'Alpha Pam, je crois et je pense qu'à ce jour encore aucune justice n'a été  rendue. Toutes les responsabilités n'ont pas encore été dégagées au plus haut niveau institutionnel.

Je termine définitivement le prologue, notant le contraste explicite que cela suppose avec le cas d'un autre immigré maghrébin, marocain, que j'ai suivi de près en 1996. Sa dépouille mortelle a subi un processus d'incinération des plus inimaginable et indigne, par la compagnie funéraire municipale de Palma.

Dans cette dernière affaire, cependant, grâce au travail professionnel d'un bon avocat, coutumier défenseur des affaires les plus nobles possibles, les tribunaux en sont venus à statuer sur une réparation à la hauteur du préjudice causé aux proches du défunt.

Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, dans le cas d'Alpha Pam le résultat n'a pas été le même.

Avec cette écriture sur mon blog, j'ose proposer à chacun une lecture complète et attentive de ce livre de Miquel Palou-Bosch.

Cecili Buele i Ramis.
Activiste social majorquin, afro-descendent. Ancien conseiller municipal de la ville de Palma. Ancien ministre de la Culture et de la Jeunesse du Gouvernement de Majorque. Ancien membre du Parlement des Îles Baléares.


(Texte traduit du catalan au français, grâce à la collaboration désintéressée des bons amis à moi, Teo Vidal et Maria Benejam, de PerpignanTrès reconnaissant. Merci beaucoup!)


dissabte, 10 d’abril del 2021

Alpha Pam, el destí fatal d’un jove immigrant senegalès a Mallorca (1)

Just el mateix dia que el president del Govern espanyol, Pedro Sánchez Pérez-Castejón, realitza la seva «gira africana», amb visita oficial a Senegal, mentre m’entretenc a mirar-ne la imatge de la clausura del Fòrum empresarial Espanya-Senegal, m’arriba la notícia de la publicació d’un llibre que, fa mesos, em varen proposar de prologar.

El mes de juliol de 2019, vaig voler col·laborar, amb molt de gust, en l’edició d’aquest llibre de Miquel Palou-Bosch que tracta sobre «Alpha Pam, destino de un migrante», fent-hi la meva aportació personal en l'elaboració del pròleg. 

Aleshores em vengué al cap que sis anys abans, l’any 2013, m’havia sumat personalment i intensa a la munió de persones que ens mobilitzàrem activament en defensa d’aquell jove artista senegalès, qui morí a Mallorca, per TUBERCULOSI, en veure's privat de les atencions sanitàries públiques que una societat tan democràtica com la nostra hauria de prestar a qualsevol ciutadà que pateixi una malaltia curable.

Anys després, avui mateix, em fa molt d’il·lusió llegir aquest llibre que publica Miquel Palou-Bosch, amb qui he contactat diverses vegades, per la via del correu electrònic, i que, molt gentilment, me n’hi ha fet arribar també la còpia, precisament un dia com avui, el 9 d’abril de 2021.

Conté un pròleg, sis capítols, dos annexos, quatre apèndixs i una bibliografia extensa que se m’obren davant dels ulls i que començ a llegir amb moltes ganes.

Rellegesc el pròleg que vaig elaborar unes mesades enrere i que recull, més o manco resumidament, el contengut de l’obra escrita per Miquel Palou-Bosch i els motius que em mouen a elaborar un pròleg, un dels pocs escrits que l'any 2020 he redactat en castellà, amb el qual repàs breument les etapes de la vida d’un jove immigrant senegalès, músic i poeta, qui, incomprensiblement, troba la mort per tuberculosi, a l’illa de Mallorca, on ha arribat juntament amb un altre amic seu, Kalidou Gaye. 

Entre d’altres assumptes, aquest llibre tracta sobre l’atenció sanitària pública que es mereixia la ciutadania d’aquestes illes i que no sempre hi era prestada així com caldria i la població illenca en precisava. 

No me’n sé estar d’esmentar l’afirmació tan expressiva que amolla un bon dia la diputada autonòmica Fina Santiago, qui, en en un moment de la seva intervenció parlamentària, arriba a reconèixer que «Si Pam hagués tengut targeta sanitària estaria viu; aquest és el drama» (I.8 Pregunta RGE núm. 4754/13, del Grup Parlamentari MÉS, relativa a accés a la targeta sanitària)

Tot al llarg del pròleg al·ludesc també al film de Pedro de Echave i Javier González, «Muerte accidental de un inmigrante, el caso de Alpha Pam», que es presenta a Palma el mes de juliol de 2014.

La bona amiga Núria Abad me n’informà aleshores, clar i català, del fet que un grup de professionals del sector audiovisual havien posat en marxa un documental que volia contar la història d’Alpha Pam. Habilitant un «crowdfunding» a Goteo, havien obert un compte a l’entitat bancària Caixa Colonya amb la finalitat de sufragar les despeses que comportava l’elaboració d’aquell film.

Hi record que el mes de juliol de 2013, jo ja havia acudit també al concert organitzat per Factoria So, a benefici d’aquell documental, a la finca santamariera de Son Llaüt.

Al mateix pròleg, fix l’atenció en la querella que interposà el despatx d’advocats que dirigia el lletrat Pablo Alonso de Caso. El mes de setembre de 2013 ell també havia format part del grup nodrit de persones que ens havíem concentrat davant l’entrada dels Jutjats de Palma. Hi reclamàvem que es fes justícia en el cas d’Alpha Pam.

Ens hi havíem fet presents alguns membres de diverses organitzacions socials:

Associació Drets Humans de Mallorca, Associació de Senegalesos de Mallorca (ASEMA), Confederació General del Treball de les Illes Balears (CGT-Balears) i Unió General de Treballadors a les Illes Balears (UCA-BALEARS-UGT).

Cinc anys després, l’any 2018, de manera tan sorprenent com inadmissible, quedà bloquejada la possibilitat de procedir-hi judicialment. L’autoritat del Jutjat d’Instrucció núm. 2 de Palma va decidir d’imposar-nos una fiança conjunta de 12.000 euros, a càrrec dels querellants, amb import nominal a cadascun de 3.000 euros.

Arrib a la conclusió del pròleg, assenyalant que la lectura d’aquesta obra de Miquel Palou-Bosch permet no solament reviure les circumstàncies que envoltaren la mort d’Alpha Pam, sinó que també convida a fer reflexions més profundes sobre les mesures més adequades que han d’adoptar les institucions públiques a l’àmbit de la sanitat pública mallorquina. 

I la situació actual que hi patim, a causa d’això que en diuen pandèmia, n’és una altra mostra més que evident.

En el cas d’Alpha Pam, som dels qui pensen i creuen que encara no se n’ha fet justícia. No se n’han depurat totes i cadascuna de les responsabilitats al nivell institucional més alt.

Acab definitivament el pròleg, fent constar el contrast explícit que suposa aquest cas del senegalès Alpha Pam amb l'altre cas d'un immigrant nord-africà, anònim, marroquí per més senyes, que vaig seguir de prop l’any 1996. 

Les seves restes mortals havien patit un procés d’incineració més que indigne, per part de l’empresa funerària municipal de Palma. En aquell cas, emperò, gràcies a la labor professional d’un bon advocat, amic de les causes més nobles, els tribunals de Justícia arribaren a dictaminar-hi una reparació digna dels danys ocasionats als seus familiars.

Lamentablement, en el cas d’Alpha Pam, el resultat no ha estat idèntic.

En recoman la lectura completa, d’aquest llibre que publica Miquel Palou-Bosch.

(NOTA: Aquesta pàgina ha estat traduïda del català al francès, gràcies a la col·laboració desinteressada del bon amic meu de Perpinyà, Teo Vidal. Molt agraït!)